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Le français en déclin
Mise à jour le mardi 4 décembre 2007 à 15 h 43 HNE
Selon Statistique Canada, le français perd du terrain au Canada et le
chinois est restée en 2006 la langue maternelle du plus grand nombre de
nouveaux arrivants.
En 2006, la langue maternelle de 70,2 % des immigrants n'était ni le fran&
ccedil;ais ni l'anglais.
De ces immigrants, 18,6 % avaient l'un ou l'autre des dialectes chinois
comme langue maternelle. C'est plus d'un million de personnes.
On constate que, dans certaines banlieues de Toronto et de Vancouver, les
anglophones, c'est-à-dire ceux dont la langue maternelle est l'anglais,
sont maintenant minoritaires.
Les autres langues maternelles des immigrants étaient :
• l'italien : 6,6 %
• le pendjabi : 5,9 %
• l'espagnol ; 5,8 %
• l'allemand : 5,4 %
• le tagalog : 4,8 %
• l'arabe : 4,7 %
La langue maternelle fait référence à la première langue apprise à la
maison dans l'enfance et encore comprise par le recensé au moment du
recensement.
Québec : la question linguistique
Au Québec, la situation est quelque peu différente du reste du Canada.
Environ 17,5 % des nouveaux arrivants avaient le français pour langue
maternelle en 2006. À l'échelle canadienne, 70 % des immigrants n'
avaient aucune des deux langues officielles comme langue maternelle. Selon
des observateurs, cette situation pourrait être attribuable en partie à la
politique d'immigration du Québec.
Le français en déclin
En 2006, le français avait perdu du terrain comme langue usuelle
partout au Canada, même au Québec. Le nombre de francophones, c'est-à-
dire ceux dont la langue maternelle est le français, a augmenté
entre 2001 et 2006, mais leur poids relatif a diminué. Ils ne représentent
plus que 22,1 % de la population, révèle Statistique Canada. C'est une
baisse de 3,4 % depuis 2001 et de 15,3 % depuis 1971.
Au Québec, 5,7 millions de personnes avaient le français pour langue
maternelle. C'est 79,6 % de la population. Pour la première fois depuis
1931, la proportion est inférieure à 80 %. Statistique Canada attribue
cette baisse à une légère hausse de la population anglophone de la
province ainsi qu'à l'accélération de l'immigration allophone au cours
des cinq dernières années.
Un autre première: plus d'allophones ont adopté le français de 2001
à 2006 plutôt que l'anglais comme principale langue d'usage au foyer
. L'an dernier, 51 % des allophones avaient adopté le français comme
langue parlée à la maison, comparativement à 46 % en 2001 et à 39 % en
1996.
La situation est fort différente à l'extérieur du Québec où les
nouveaux arrivants s'intègrent généralement à la majorité anglophone.
Si on exclut le Québec, les francophones ne comptent plus que pour 4,1 % de
la population des autres provinces canadiennes. La diminution de leur poids
remarquée entre 2001 et 2006 prolonge une tendance observée depuis plus d
'un demi-siècle.
Le nombre de francophones a toutefois légèrement augmenté en Ontario et
en Alberta.
Le bilinguisme
Chez les francophones, 42,4 % des personnes recensées disaient pouvoir
soutenir une conversation en anglais en 2006. Au Québec, un francophone sur
trois se disait bilingue contre à 83,6 % des francophones hors Québec.
La proportion de francophones qui se sont dits bilingues a diminué depuis
2001 dans presque toutes les provinces. Statistique Canada considère ce ré
sultat comme une anomalie et croit qu'un courriel anonyme invitant les
francophones hors Québec à se déclarer unilingues pour protéger les
services en français pourrait expliquer ce phénomène. |